Port franc et repaire de pirates construit sur une ancienne plateforme maritime située dans la baie de Wakayama.
Type |
Ville |
Affiliation |
Terres sauvages |
Kyūryūshima, l’île des neuf dragons, est une ancienne plateforme de forage pétrolier reconvertie en cité-État autonome, située dans la baie de Wakayama. Elle abrite environ dix mille habitants, pour la plupart des parias, des réfugiés et des pirates qui font régulièrement des incursions jusqu’aux côtes de l’Empire.
Architecturalement, la cité est un enchevêtrement chaotique de jacket-decks (plateformes maritimes installées sur des piles d’acier ancrées au fond marin) et de navires recyclés, surmontés de bâtisses hétéroclites assemblés sans cohérence. Malgré cette apparente fragilité, la structure a résisté aux nombreuses tempêtes et tsunamis qui ont balayé l’archipel, ce qui témoigne de la solidité de sa conception originelle. La ville est composée de plusieurs niveaux interconnectés, avec des sections bien distinctes allant des bas-fonds obscurs aux quartiers commerciaux plus animés.
Au cœur de la cité se trouve la hiroba, une vaste place centrale bordée de bâtiments et de galeries marchandes. Son plafond, situé à une vingtaine de mètres de hauteur et éclairé par de puissants projecteurs, donne l’illusion d’un ciel crépusculaire permanent. Cette place sert de centre névralgique aux activités commerciales et sociales de la cité.
Contrairement à sa sinistre réputation, l’intérieur de Kyūryūshima révèle une vie quotidienne relativement normale. Les quartiers animés sont remplis de boutiques, de gargotes et d’auberges où l’on peut trouver toutes sortes de marchandises et de services.
L’économie de Kyūryūshima repose principalement sur le commerce libre et le recel. En tant que port franc, la cité fonctionne selon le principe que «tout s’achète et tout se vend». Les pirates y troquent leur butin auprès des commerçants, tandis que des mercenaires et des voyageurs de passage y cherchent équipement, ravitaillement ou simple divertissement. On y trouve des produits rares, des informations précieuses et des services qu’il serait impossible d’obtenir légalement dans l’Empire.
L’énergie nécessaire au fonctionnement de la cité provient principalement de fermes à vagues, une technologie héritée de l’installation industrielle originelle. Cette autonomie énergétique est l’un des facteurs qui ont permis à Kyūryūshima de prospérer malgré son isolement.
La gouvernance de Kyūryūshima est minimaliste, sans véritable pouvoir central établi. Une caste d’ingénieurs se charge de la maintenance et supervise l’expansion de la station, mais n’interfère pas dans les affaires des habitants. La philosophie dirigeante se résume à «fais ce qu’il te plaît tant que cela ne compromet pas le bon fonctionnement de la cité», ce qui attire de nombreux individus cherchant à échapper aux lois et aux contraintes de l’Empire ou des communautés des terres sauvages.