«Onsens» et «sentō» sont les termes qui désignent les bains publics au Japon.
Rares sont les habitants de l’Empire qui dispose de leur propre salle de bain. Ce luxe est réservé aux nantis et si certains immeubles récents offrent des salles d’eau communes, la majorité de la population se rend dans les onsens et les sentōs pour faire sa toilette.
À Shinkyō, ville construite dans une ancienne caldeira, l’on dénombre pas moins de trois mille établissements de bain publics. La plupart sont ouverts nuit et jour. En début de soirée, leur fréquentation est telle que seuls ceux qui ont réservé leur place peuvent y accéder.
En ces lieux, la nudité est de rigueur. La non-mixité, imposée au cours du XXe siècle lorsque la société japonaise s’occidentalise, n’est plus la norme. Aujourd’hui, femmes et hommes partagent les mêmes bains, non sans pudeur, mais certainement sans fausse gêne.
Un onsen désigne un établissement de bain dont l’eau provient d’une source naturellement chaude alors que dans un sentō celle-ci est chauffée artificiellement.