Capitale du Nouvel Empire du Japon, construite sur les ruines de la ville d’Hakone dans le cratère du volcan éteint Hakoneyama.
Type |
Ville |
Affiliation |
Nouvel Empire du Japon |
Shinkyō, la capitale du Nouvel Empire du Japon, se situe dans le cratère du Hakoneyama, sur l’ancienne municipalité d’Hakone. La ville s’étend de la côte aux abords d’Odawara jusqu’au lac Ashi et dans les vallées des rivières Haya et Sukumo.
Si au début du XXIe siècle, la ville comptait environ vingt mille habitants, elle en abrite aujourd’hui plus de deux millions, soit près des deux tiers de la population du Nouvel Empire.
Les gratte-ciel des puissantes corporations côtoient les constructions miteuses qui prolifèrent sur le moindre espace constructible. En l’absence d’automobiles, vélos, piétons et cavaliers sont redevenus les principaux usagers des rues.
Le tissu urbain est extrêmement dense. À cause de relief accidenté, l’espace disponible est rentabilisé au maximum. La densification a relié la majeure partie des anciennes localités en une agglomération tentaculaire qui remplit la caldeira de l’ancien volcan.
Mélange de bâtiments modernes et de constructions plus rudimentaires, la ville s’étage sur plusieurs niveaux. La majeure partie des édifices sont des immeubles de taille modeste, accolés les uns aux autres. Ils abritent des commerces au rez-de-chaussée et plusieurs familles dans les niveaux supérieurs.
Dans les quartiers au nord du lac Ashi, l’on trouve de nombreuses tours dont certaines s’élèvent parfois à plus d’une centaine de mètres.
Entre ces édifices viennent se greffer des constructions parasites, généralement en bois. Elles peuvent tantôt abriter une échoppe, un restaurant ou servir de maison à une famille pauvre. Si ces constructions ne sont pas légales, l’état les tolère, d’une part à cause de leur nombre : lutter contre elle est impossible, et d’autre part, car elles permettent de loger des gens et des commerces à moindres frais. Il n’est pas rare que ces structures soient reliées entre elles par de petites allées couvertes ou des passerelles. Malgré leur côté bricolé, elles sont pour la plupart de bonne facture et respectent les codes architecturaux du Japon.
Dans les zones moins denses, où habitent les gens plus aisés, les édifices s’espacent peu à peu. Les constructions, dont le bas peut être en maçonnerie, utilisent du bois pour le reste de leur structure. Le toit en tuiles aux coins relevés rappelle ceux des maisons japonaises traditionnelles. Bordées d’un petit jardin entouré de murs, ces propriétés sont séparées par les rues étroites.
Les rues couvertes sont courantes à Shinkyō, surtout dans les quartiers commerçant. Dans les zones aisées, elles possèdent des toits en verre qui laissent passer la lumière. Dans les endroits plus modestes, on se contente de bâches et de toiles.
À Shinkyō, les habitants se déplacent le plus souvent à pied et à vélo. La rareté des énergies fossiles a rendu la voiture individuelle obsolète et la superficie modeste de la ville permet aux gens de se rendre rapidement là où ils ont besoin d’aller, d’autant plus que la majeure partie habite non loin de l’endroit où ils travaillent. Les trains et les tramways permettent de se déplacer facilement d’un quartier à un autre. La majeure partie des rues sont étroites, souvent encombrées de stands et d’échoppes, et seuls les grands axes permettent la circulation des véhicules.
Les principales activités exercées par les habitants de Shinkyō se concentrent dans le secteur secondaire. L’industrie de masse a été remplacée par de petites fabriques. Certains domaines, comme la métallurgie ou l’électronique sont contrôlées par des corporations, la majeure partie des entreprises restent de petites structures familiales. Comme les habitations sont de taille réduite et ne disposent que rarement de salle de bain et de cuisines, on trouve beaucoup de restaurant et d’onsens.
L’ancienne ligne de train qui reliait Odawara à Gōra au XXIe siècle a été prolongée pour desservir Sounzan, Sengoku et Togendai au nord du lac Ashi. Elle longe ensuite le lac à travers plusieurs tunnels pour rejoindre Hakone-en, Motohakone puis finalement Hakone-machi au sud. Une voie rapide, principalement souterraine, a été construite entre Odawara et Togendai. Une nouvelle ligne a aussi été aménagée entre Yumoto et Hakone-machi, par la vallée de Sukumo.
En parallèle du système ferroviaire, un réseau de tramways traverse les quartiers et permettent rejoindre rapidement les stations de train.
En outre, la ville a conservé la télécabine reliant Sounzan à Togendai, ainsi que funiculaire qui relie Gōra et Sounzan. Le téléphérique du mont Komagatake quant à lui permet de se rendre au palais impérial. Le funiculaire permettant d’accéder au sommet du Komagatake, abandonné à partir du XXe siècle, a été remis en état afin de fournir une seconde voie d’accès.
La ville est entourée par une muraille. Servant à l’origine à protéger la ville des pillards et à contrôler les allées et venues des voyageurs, c’est avant tout un ouvrage de prestige qui montre la puissance de l’Empire.
Sa construction a débuté en 2061 alors que les environs de la ville faisaient encore partie des terres sauvages. Achevée en 71, au moment de la fondation du Nouvel Empire, elle a perdu aujourd’hui son rôle protecteur, les environs de la capitale étant devenus plus « civilisés ».
Sur terre, il s’agit d’un terre-plein de deux mètres de haut sur lequel est construit un mur de quatre mètres. En bord de mer, c’est une gigantesque digue de plus de vingt mètres de haut, servant à protéger les bas quartiers des inondations et des tsunamis. Un chemin de ronde la parcourt intégralement, des tours d’observation sont implantées à intervalle régulier et au point de passage des axes principaux se trouvent des portes d’accès.
Shinkyō compte seize quartiers distincts. Ils portent presque toujours le nom de l’ancienne localité sur laquelle ils ont été construits.
Odawara, Yumoto, Shin-Akiba, Gōra, Sounzan,- Miyagino, Sengoku, Togendai, Hakone-en, Motohakone, Hakone-machi, Hatajuku, Ashinoyumichi, Kowakudani, Komagatake-yama
Quatre quartiers se trouvent à l’extérieur de la muraille. Ils ne font pas officiellement partie de la ville, mais appartiennent à la même agglomération.
Ishibashi, Kuno, Ogichō, Higashichō.
En juin 2053, l’empereur Okura guide rescapés de Tōkyō vers le Hakoneyama. Le cratère de l’ancien volcan offre une zone facile à défendre, à l’abri des tempêtes, et dispose de nombreuses sources d’eau, chaude ou froide.
Au fil des années, des survivants venus de tout le Japon rejoignent le refuge fondé par Okura et peu à peu, la ville s’étend. Le port d’Odawara reprend vie, des infrastructures sont mises en place. Afin de protéger les citoyens des pillards et des animaux sauvages, l’empereur lance la construction de la muraille. Les plaines au nord de la ville sont peu à peu transformées en culture. De nouveaux villages sont fondés et la zone d’influence de la Cité-État s’étend. En 2071, Okura fonde le Nouvel Empire du Japon.
Alors que le climat se stabilise, la population de la ville augmente en flèche. Les quartiers commencent à se rejoindre. En 2092, le gouvernement décide de lancer la construction d’un vaste complexe industriel dans l’ancienne ville d’Odawara au bord de la mer.
En 2097, afin de protéger la zone industrielle et portuaire des tsunamis, l’extension de la muraille est entreprise. Un imposant mur anti-tsunami est construit.
En 2099, près de trente ans après de la fondation de l’Empire, Okura lance la construction de son palais sur le mont Kami. À cette occasion, la télécabine d’Hakone-en est reconstruite.
En 2102, la corporation Sanko entreprend l’édification du premier gratte-ciel à Togendai.
En 2109, un réseau de tramway est mis en service pour desservir les zones éloignées des gares. Certains anciens axes routiers sont reconstruits pour offrir des voies de circulation adéquates à ces véhicules.
En 2128, la ligne de train express reliant Odawara à Togendai est mise en service. Sa réalisation principalement souterraine est un véritable exploit technique.