L’Armée impériale japonaise est l’entité chargée de la sécurité de l’Empire. Elle assure aussi bien la protection du territoire face aux menaces externes que le service de police.
L’armée se compose de quelque quinze mille professionnels reconnus pour leur très haut niveau de compétence. Celles et ceux qui y servent sont réputés pour suivre un code d’honneur strict et vouer une loyauté totale à leur patrie et leur souverain.
Les objectifs stratégiques de l’Armée impériale sont totalement différents de ceux que l’on envisageait avant l’apocalypse pour des forces classiques.
Au cours du XXIe siècle, le monde change radicalement. Les grandes puissances se réarment et adoptent des stratégies d’intimidation. Leurs armées deviennent des outils de propagande qui s’illustrent dans des opérations de plus en plus agressives. En parallèle, l’on assiste à l’émergence de milices privée aux moyens conséquents qui vont mener des actions d’éclat hors cadre.
Le début du cataclysme exacerbe les tensions existantes, tant internes qu’externes. Les forces armées sont utilisées pour maintenir l’ordre, accaparer ressources et territoire, et même se débarrasser d’adversaires gênants.
Difficile de déterminer avec exactitude le début de la 3e guerre mondiale tant les actions militaires se multiplient à partir des années quarante. Mais l’on admet que le conflit débute en 2045 lorsque la Chine et les États-Unis, à couteau tiré depuis l’annexion de Taiwan en 2029, se déclarent la guerre à cause de leur rivalité quant au contrôle de terres dégelées du pôle Sud.
Durant une décennie, la terre est ravagée par la guerre et les catastrophes climatiques. Faute de ressources et d’hommes pour continuer le combat, le conflit se termine en 2055. En vingt ans, près du nonante, cinq pour cent de la population mondiale a disparu. La «civilisation moderne» a pris fin dans une apothéose de violence.
Dans les rares endroits du globe encore viable, les rescapés se concentrent sur leur survie. Les reliquats des anciennes armées voient leur mission évoluer : elles se concentrent désormais sur la sécurisation de ressources et la protection des communautés nouvellement établies. Si certaines perpétuent les codes d’honneur passés, d’autres adoptent des comportements opportunistes, n’hésitant pas à organiser raides et pillages pour assurer leur subsistance. Dans les deux cas, les vastes campagnes militaires soutenues par des technologies de pointe laissent la place à des opérations plus modestes et plus agiles.
Toute communauté repose sur des règles permettant aux individus d’évoluer dans un milieu sûr. Tout individu qui ne participe pas à la vie de sa collectivité où qui s’oppose aux décisions communes est une menace pour la cohésion du groupe et, par extensions, pour sa prospérité.
Les dangers extérieurs menacent ces communautés de toute part : les catastrophes naturelles sont fréquentes et imprévisibles ; les bêtes sauvages sont légion et n’hésitent pas à attaquer ceux qui empiètent sur leur territoire ; des bandes de pillards rôdent dans les terres sauvages ; sans parler des voisins envieux, prêts à envahir leurs rivaux pour s’approprier des ressources.
Dans le cas du Nouvel Empire, la faune, les pillards et les troubles sociaux sont les menaces les plus fréquentes. Grâce à son importance, l’Empire n’a guère de soucis avec par les communautés alentour, mais l’état des axes de communication et des villages excentrés offre un défi particulier.
Moins de dix pour cent des vingt mille rescapés ayant fui Tōkyō après la destruction du Japon disposaient de compétences martiales. Surtout composée de policiers et d’agents de sécurité privés, cette force de défense ne comptait que peu de véritables militaires. Quelques officiers hauts gradés, survivant de la Force d’Autodéfense Japonaise se trouvaient parmi et aidèrent à jeter les bases de cette nouvelle armée.
Rapidement, elle s’étoffa de nombreux volontaires. Sous la houlette de l’empereur Okura, l’armée fut organisée minutieusement et occupa dès le départ un rôle central dans l’État apportant sécurité et travail aux citoyens. Au fil du temps, son rôle prit de l’importance et ses moyens augmentèrent. Lors de la fondation de l’Empire, elle connut alors un afflux massif de recrue qui l’obligea à revoir son organisation et ses méthodes de formation.
À la suite des expéditions d’Adachi et Kazuya et de l’industrialisation de l’Empire, l’équipement de l’armée retrouva un certain niveau.
Aujourd’hui, l’armée impériale dispose d’un personnel nombreux au bénéfice d’une excellente formation, de matériel de pointe (comparé au reste des terres sauvages) et d’un budget généreux, dans la mesure où une grande partie de la vie de la Nation tourne autour de cette organisation.
Les objectifs et les responsabilités stratégiques de l’Armée impériale sont, par ordre de priorité :
1. protéger la population contre toute menace intérieure, faire respecter les lois et aider la population en cas de catastrophe ;
2. protéger de la population contre toute menace extérieure (bêtes, pillards, communautés rivales, etc.) ;
3. protéger les convois marchands qui se voyagent hors du territoire de l’empire ;
4. explorer, cartographier et évaluer l’état du territoire de l’archipel ;
5. soutenir les communautés alliées ;
6. évaluer et anticiper les capacités militaires des communautés rivales et des autres nations.
Depuis la fondation de Shinkyō, les points numéro 1 et 2 sont la mission principale de l’armée. Leur mise en application particulièrement rigoureuse a favorisé la croissance rapide de l’Empire. Les points 3 et 4 se sont ajoutés ultérieurement, au moment où l’Empire s’est étendu au-delà des limites de la ville. Le point 5 appartient au cahier des charges de l’armée depuis la fin du XIXe siècle. Le point 6 est une mission mineure qui mobilise peu de ressources, mais dont l’importance à long terme n’est pas à négliger.
Contrairement aux armées du XXIe siècle, l’Armée impériale n’est pas subdivisée en corps terrestres, maritimes et aériens, mais en trois forces organisées selon les principales missions qui lui sont attribuées.
La force de police est chargée de protéger les citoyens. Elle s’occupe de maintenir l’ordre public, de veiller au respect des lois et de prévenir le crime à l’intérieur du territoire de l’Empire. Les sous-officiers font office d’enquêteurs et sont appelés à travailler sur des affaires criminelles alors que les soldats patrouillent les villes et villages pour assurer une présence et soutenir les citoyens. La force de police est divisée en régiments qui sont chacun affectés à une région administrative.
La force de surveillance assure la protection du territoire impérial, que ce soit contre des menaces intérieures (terrorisme, trouble de grande ampleur, catastrophe naturelle) ou extérieures (pillards, attaque d’une communauté rivale). Les hommes et les femmes qui servent dans cette force sont entraînés à des missions variées qui peuvent se dérouler aussi bien en milieu urbain qu’en pleine nature. Ils effectuent des patrouilles le long de la frontière et surveillent le territoire de l’empire. En collaboration avec les forces spéciales, ils accompagnent des expéditions en dehors de l’Empire.
Les forces spéciales sont des troupes d’élite dont le rôle est d’effectuent des missions au-delà des frontières. Elles sont chargées de protéger les missions d’exploration et de récupération qui s’aventure au cœur des terres sauvages ou escortent les convois marchands.
Chacune des trois forces possède un concept opératoire qui lui est propre.
La force de police opère avant tout sur le terrain, au contact des citoyens. Elle partage leur quotidien. Son rôle est avant tout préventif : des soldats patrouillent en petit groupe les rues afin de monter leur présence et dissuader les actes criminels. Les soldats qui servent dans cette force passent une partie non négligeable de leur temps à conseiller, informer et aider les habitants de l’Empire. Ils travaillent un nombre d’heures fixes et habitent généralement non loin de la zone dans laquelle ils opèrent.
Le terrain de jeu de la force de surveillance est plus large. Des patrouilles quadrillent le territoire pour éviter, elles escortent les convois entre les villes et villages et assurent la surveillance des frontières. Les soldats sont rattachés à un lieu particulier selon le bataillon auquel ils sont affectés, mais leurs missions peuvent se dérouler n’importe où dans l’Empire pour des durées allant de plusieurs jours à plusieurs semaines.
Les forces spéciales à opérer aussi bien à Shinkyō, en campagne ou au-delà des frontières. Leurs membres sont des soldats d’élite capables de s’adapter à différents contextes opératoires. Elles sont déployées pour des missions particulières qui ne peuvent pas être accomplies par les deux autres forces à cause de leur dangerosité, de leur complexité ou de leur éloignement géographique.
Les forces de l’Armée impériale sont en permanence présentes sur le terrain. La plupart de leurs missions sont des rôles d’assistance et de surveillance qui exigent des soldats un niveau de préparation élevé. Par ailleurs, la visibilité et la disponibilité de l’armée auprès des citoyens sont des éléments clés de la politique impériale. Les citoyens doivent se sentir en sécurité afin que la société puisse prospérer.
Le diagramme ci-dessous donne un aperçu général de l’organisation de l’Armée impériale. Les forces sont organisées en «régiment», «bataillon », «compagnie», «groupe de combat» et «patrouille». La force de police, de par sa fonction de proximité, dispose d’une hiérarchie simplifiée.
La force de police, qui compte environ huit mille soldats, est organisée en compagnies rattachées chacune à un commissariat. Chaque commissariat organise ses hommes en groupe de combat puis en patrouilles. Les patrouilles sont composées de deux à cinq hommes. En cas d’opération de plus grande envergure, le major chargé du commissariat peut décider de le mobiliser et de fusionner plusieurs groupes de combat pour disposer d’une puissance plus conséquente.
La force de surveillance, composée de cinq mille hommes, est divisée en régiments rattachés chacun aux divisions administratives de l’empire. Selon la taille de la région, ces régiments sont divisés en un ou plusieurs bataillons. Eux-mêmes sont divisés en compagnies comptant cinquante à cent hommes. Ces compagnies sont chacune spécialisées dans un type de mission (patrouille, reconnaissance, escorte, etc.). Elles opèrent des rotations entre les régiments afin de varier leur contexte opérationnel. L’intérêt de ce fonctionnement est de garder une cohérence au niveau du commandement tout en permettant aux soldats d’acquérir une vaste base de compétence en sortant régulièrement de leur zone de confort. Les compagnies sont ensuite divisées en groupes de combat de dix à vingt soldats.
Les forces spéciales sont la plus petite force opérationnelle de l’Armée Impériale. Elle compte à peine cinq cents combattants: elle ne dispose ni de régiment, de ni bataillon, mais uniquement des compagnies composées de groupes de combat comptant de huit à douze soldats aux compétences et aux qualifications exceptionnelles.
En plus des trois principales forces, on compte quelque mille cinq cents personnes qui travaillent dans l’administration, la logistique et la recherche.
Les grades de l’Armée Impériale sont inspirés de ceux utilisés avant la Seconde Guerre mondiale. La hiérarchie a été quelque peu simplifiée pour s’adapter à un nombre d’hommes plus restreint.
Officiers et officières
JP | FR | Cmdt | ||
---|---|---|---|---|
大元帥 | Gensui-taishō | Maréchal | Armée (Empereur) | |
大将 | Taishō | Général | Force, Département | |
少将 | Shōshō | Général de division | Régiment | |
大佐 | Taisa | Colonel | Bataillon | |
中佐 | Chūsa | Lieutenant-colonel | ||
少佐 | Shōsa | Major | Compagnie | |
大尉 | Taī | Capitaine | ||
中尉 | Chūi | Lieutenant | Groupe de combat | |
少尉 | Shōi | Aspirant |
Militaires du rang
JP | FR | Cmdt | ||
---|---|---|---|---|
准尉 | Jun’i | Adjudant | Groupe de combat | |
曹長 | Sōchō | Sergent-chef | Patrouille | |
軍曹 | Gunsō | Sergent | ||
伍長 | Gochō | Caporal | ||
一等兵 | Ittōhei | Soldat de 1e classe | ||
二等兵 | Nitōhei | Soldat de 2e classe | ||
新兵 | Shimpei | Recrue |
Le niveau de l’équipement utilisé par l’Armée Impériale est meilleur que celui de nombreuse autre communauté. Certains éléments proviennent de la récupération, d’autres sont de production récente, souvent calquée sur les plans de matériel ancien.
Comme arme de poing, les soldats utilisent une version moderne du SCK Minebead 9mm (SIG Sauer P220). Comme fusil d’assaut, l’armée a créé une nouvelle version du Howa Type 89 (calibre 5,56 mm). La force de surveillance dispose d’une panoplie d’armes spécifique comme des mitrailleuses lourdes, des lance-grenades et des lance-mines dont l’usage est réservé à des opérations particulières. De nombreux soldats portent en outre un Wakizashi ou un katana. Avec la tenue de sortie, le port du katana est obligatoire.
Les soldats sont équipés de vêtements en tissus et en cuir. Il existe trois tenues différentes. La tenue de soldat est l’uniforme standard. Elle est composée d’un pantalon et d’une veste gris foncé ainsi que d’un pull kaki. La veste existe en deux modèles : une version légère en tissus et une en cuire, plus robuste. Elle dispose d’un certain nombre d’accessoires tels que casque, béret, imperméables, etc. La tenue d’assaut est plus robuste que la tenue de soldat. Elle s’accompagne d’une série de pièces conçues pour protéger son porteur. Le procédé de fabrication du kevlar ayant été perdu, les gilets pare-balles sont en acier, ce qui les rend lourds et encombrants. La tenue de sortie est l’uniforme que les militaires portent lorsqu’ils ne sont pas en service. Les tenues de soldat et de sortie se portent avec un béret noir. La tenue d’assaut s’utilise avec un casque métallique.
Au niveau du matériel lourd, l’armée dispose de pièces d’artillerie mobiles (calibre de 7cm à 12cm) déplacées par des cheveux. Dans les zones à risques, de telles pièces sont installées au sommet des fortifications.
En termes de communication, les infrastructures de l’armée sont reliées par le réseau ComNet, qui permet de passer des appels téléphoniques et d’échanger des données informatiques. Officiers et soldats disposent de montres «connectées» qui leur permettent de se repérer et de communiquer (message préenregistré à courte portée). Ils disposent de radios à faible portée (quelques kilomètres) pour les opérations sur le terrain et, pour les communications à plus longues distances, ils utilisent des radios de campagne dont la portée peut atteindre plusieurs dizaines de kilomètres. L’armée a récemment mis en place le JLPS, un système de positionnement terrestre qui permet d’obtenir une localisation avec une précision correcte sur l’ensemble du territoire de l’ancien Japon.
La particularité de l’Armée Impériale est qu’elle dispose d’un parc de véhicules extrêmement réduit. La majorité des missions s’effectuent à pied ou à cheval. La plupart des soldats savent d’ailleurs se servir d’une monture. L’armée dispose tout de même de quelques véhicules électriques tout-terrain utilisés pour le transport de troupes et de matériel, mais on n’en compte pas plus d’une cinquantaine. Elle dispose d’une flotte navale d’une vingtaine de bâtiments utilisés pour patrouiller le long des côtes, assister le trafic maritime et opérer des missions de transport.
L’armée dispose de nombreux bâtiments servant à travers l’Empire : terrains d’entraînement, casernes, arsenaux, prisons, commissariat, hôpitaux, centre de recherche et de formation, ateliers, stations de communication ou encore des logements pour les soldats et leur famille.
L’armée dispose de nombreuse installation à Shinkyō. Le département de la défense a son siège dans le quartier de Tōgendai, dans les bureaux occupés par le gouvernement. Le centre de commandement, l’Administration, les archives, la recherche se trouvent dans le quartier de Hakonemachi. Sur les rives du lac Ashi se trouve aussi un vaste terrain d’entraînement où les recrues font leurs premiers pas sous les drapeaux.
À Shinkyō se trouve aussi la fameuse muraille qui protège la capitale. Elle se dresse sur l’arête des montagnes entourant le volcan Hakoneyama. Elle est parsemée de nombreuses tours de guet et des fortins équipés de pièces d’artillerie lourde.
L’armée dispose de nombreux avant-postes à travers l’Empire. Ces installations se trouvent le long d’axes de communication importants ou à des endroits stratégiques qui permettent de surveiller le territoire.
Au-delà des frontières, l’armée dispose de quelques bases fixes à proximité des carrières de récupération dans la région de Tōkyō et une dans les environs de Shizuoka. En outre, elle maintient les stations JLPS qui assurent le bon fonctionnement du fameux système de géolocalisation. Celles qui se trouvent dans les terres sauvages sont de véritables forteresses où seuls les hommes les plus compétents sont envoyés en garnison.
L’Armée Impériale s’appuie uniquement sur des soldats professionnels. Elle engage des volontaires de tous milieux sociaux et de tout âge. Néanmoins, pour être acceptées, les recrues doivent répondre à certains critères aussi bien sur le plan physique qu’intellectuel.
Le système éducatif de qualité dont dispose l’Empire offre à l’armée un vivier de jeunes gens doué d’un bon potentiel. Les nouveaux conscrits suivent une année d’école de recrue avant d’être intégrés dans les différentes forces pour achever leur formation sur le terrain ou poursuivre leurs carrières à l’école d’officier.
L’armée engage en permanence afin de maintenir des effectifs en adéquation avec la croissance de la population. Dans la force de police, il n’est pas rare de voir les soldats travailler jusqu’à passer soixante ans. Dans la force de surveillance et les forces spéciales, où le travail s’avère plus usant, les militaires ne dépassent que rarement les quarante ans.
L’armée est perçue comme un employeur fiable et sérieux qui offre un cadre de travail de qualité, des possibilités d’avancement intéressantes et un statut social élevé.
Les femmes et les hommes qui servent dans la force de police ont la chance d’habiter non loin de leur lieu de travail et de bénéficier d’horaire fixe. Aussi il est aisé pour eux d’avoir une vie de famille. Les soldats de la force de surveillance et des forces spéciales passent plus de temps loin de chez eux. En contrepartie des risques qu’ils encourent et de conditions de travail plus rudes, ils disposent de plus longues périodes de repos et d’un salaire plus élevé.
L’armée encourage ses soldats à changer régulièrement d’affectation entre la force de police et la force de surveillance afin que chacun connaisse et maîtrise les deux contextes. Pour intégrer les forces spéciales, les soldats doivent par contre être au bénéfice d’une solide expérience. Il n’est pas rare que, après avoir servi quelques années dans les forces spéciales, un soldat décide de réintégrer l’une des deux autres forces.
L’approvisionnement des soldats diffère selon les corps d’armée. La force de police repose sur des patrouilles qui prennent et finissent leur service en des lieux fixes. Le matériel est entreposé dans le commissariat auquel ils sont attachés. La force de surveillance et surtout les forces spéciales travaillent de manière plus indépendante et plus mobiles. En mission, leurs soldats emportent avec eux le ravitaillement nécessaire.
On compte quatre grands centres logistiques dans l’empire dont le principal se trouve à la capitale. Ces centres possèdent des magasins pouvant approvisionner un grand nombre d’hommes et ils fournissent aussi tous les services de maintenance et de réparation.
L’Armée Impériale dispose d’un niveau de préparation systématiquement élevé. Elle doit quotidiennement intervenir sur le terrain face à des menaces bien réelles. L’expérience des militaires leur vient avant tout des missions qu’ils effectuent.
Afin de satisfaire à ce niveau d’exigence élevé, les soldats opèrent des rotations dans leur affectation et doivent régulièrement suivre des entraînements spécifiques.
En matière de matériel, le département de logistique s’assure que l’armée dispose en tout temps des ressources nécessaires pour accomplir ses différentes missions.
L’armée est en revanche peu préparée par rapport aux menaces externes telles que l’invasion d’une puissance étrangère ou des combats se déroulant sur de vastes théâtres d’opérations. Mais, au vu du contexte géopolitique et de la faible probabilité de tels événements, les hommes sont peu formés à contrer une telle menace. L’état-major se contente de mener des missions de reconnaissance et de maintenir à jour des plans stratégiques par rapport à de telles éventualités.
L’Armée Impériale est un acteur majeur de l’économie de l’Empire. Le gouvernement l’utilise pour réinjecter de l’argent dans l’économie. Afin de garantir un haut niveau de fiabilité du matériel, l’armée procède à un entretien rigoureux de son équipement et à un remplacement fréquent des éléments usés. Elle soutient aussi la recherche et le développement de nouvelles technologies, conjointement avec les corporations et l’université.
À partir du grade de capitaine, les officiers peuvent disposer d’un intendant afin de les aider dans leur travail. Ces femmes et ces hommes partagent le quotidien de leur supérieur, qu’il soit en mission ou non. Ils occupent non seulement des tâches courantes, mais aussi de tâches administratives.
Considérés comme du personnel militaire tenu au secret-défense, les intendants possèdent un grade, mais n’ont pas obligatoirement effectué leur école de recrue.
Les officiers ont le droit de choisir librement la personne à leur service, mais la majeure partie prend celui proposé par l’armée. Certains profitent de l’occasion pour permettre à une connaissance de bénéficier d’une vie meilleure ou mettre un proche à l’abri du besoin.
L’armée fournit aux intendants le gît, le couvert ainsi que tous les biens nécessaires à leur vie quotidienne. En revanche, ils ne perçoivent pas de salaire, c’est à l’officier de lui verser une rémunération, prise sur sa propre solde.
La manière dont les cadres de l’armée considèrent leur serviteur varie beaucoup d’un officier à l’autre. Pour beaucoup, il s’agit d’un simple assistant qui est là pour leur simplifier la vie. Certaines entretiennent des relations ambiguës qui se rapprochent plus du lien entre un maître et son serviteur. L’armée interdit les relations intimes entre les personnes appartenant à la même chaîne de commandement, donc les relations entre un gradé et son intendant, mais en pratique, il s’agit d’une situation assez courante. Pour d’autres officiers, leur intendant est une aide précieuse dont ils sont heureux de bénéficier. Parfois, ils deviennent aussi un ami précieux voire un conseiller en qui l’officier a une confiance totale.
Sur le plan social, le statut d’intendants est perçu comme une réussite sociale et ceux qui se profilent plus comme conseillers que simples domestiques peuvent atteindre des niveaux d’influence élevés.